Jean-François Lisée est-il un tricheur ou un menteur ? Simplement hypocrite.

Je reprends les titres de ses deux livres sur Robert Bourassa aujourd'hui car il fait preuve d'une malhonnêteté intellectuelle crasse en comparant la candidature de Bernard Drainville à l'arrivée en politique de Claude Ryan, ancien éditeur du Devoir et puis chef du PLQ.

Il y a une grande marge entre le poste d'éditeur et celui de chef de bureau qu'exerçait jusqu'à cette semaine, Bernard Drainville. L'éditeur dirige un journal et fait souvent part de ses opinions à travers les éditoriaux. Le chef de bureau est un journaliste sénior qui se doit de rapporter les nouvelles. Il doit faire abstraction complète de partisanerie.

Prenons André Pratte par exemple, il est éditorialiste, il émet des opinions. Tout le monde qui lit La Presse sait qu'André Pratte est un fédéraliste convaincu et convaincant. Lise Bissonnette qui était éditrice du Devoir jusqu'à sa nomination à la tête de la Grande Bibliothèque est une indépendantiste.

Le journaliste se doit d'être indépendant. J'aime bien Emmanuelle Latraverse, elle accomplit sa tâche avec une rigueur que personne ne peut contester. Je ne pourrais vous dire quelle est sa couleur politique. Elle fait ses recherches rapporte l'information de façon objective.

La défense de Drainville par Jean-François Lisée était cousue de fil blanc. Ça ne tenait pas la route.

Alex