February 7, 2007

L'éthique journalistique de Bernard Drainville ou le manque d'éthique de ce dernier

Le Parti Québécois vient d'annoncer un nouveau membre de "l'Équipe du Mauvais Rêve" d'André Boisclair. J'en conviens qu'il s'agit d'une grosse prise, on apprend que Bernard Drainville, chef de bureau de Radio-Canada à Québec jusqu'à aujourd'hui, devient candidat du Parti Québécois dans la circonscription de Marie-Victorin, sur la rive-sud de Montréal. Le comté est péquiste depuis des lunes, il était représenté par Cécile Vermette.

La candidature d'un journaliste n'a rien de vraiment surprenant et à première vue la candidature de Bernard Drainville est impressionnante pour le PQ qui est en déroute. Ce qui est réellement troublant, c'est qu'il n'a pas averti le directeur de l'information de son conflit d'intérêt flagrant. On peut certainement croire que l'information présentée par M. Drainville était biaisée. Encore pire, quand il "allait à la pêche" avec le Parti Libéral du Québec et l'Action Démocratique, le faisait-il pour le PQ ou pour Radio-Canada. C'est d'une malhonnêteté crasse.

En plus d'entacher sa propre intégrité, il ébranle la confiance des Québécois envers les médias d'information. L'éthique journalistique est-elle quelque chose du passé ? La relation de confiance entre les journalistes et leurs auditeurs est cruciale. Sur qui peut-on se fier pour avoir des nouvelles de ce qui se passe sur la scène politique si le chef de bureau de Radio-Canada à Québec est si biaisé ?

Personnellement, je demeure convaincu qu'il y a encore plusieurs excellents journalistes qui couvrent les affaires parlementaires mais l'arrogance de Bernard Drainville dans cette situation est vraiment déplorable. Il entache l'éthique journalistique pour son propre avancement personnel.

Dans le même ordre d'idées, le nom de Stéphane Gendron circule comme candidat péquiste, je n'y vois pas vraiment de problème puisque Gendron est plus un chroniqueur qu'autre chose. Il ne rapporte pas l'information, il la commente. On connaît ses opinions. Il est un démagogue du dernier acabit mais André Boisclair devra vivre avec les déclarations passées de son éventuel candidat-vedette. Il a déjà pas mal de bagage derrière lui, quelques déclarations incendiaires d'un candidat ne seront qu'une goutte dans un océan.


Alex

1 Commentaires:

Blogger Belz a dit...

Je ne vois rien de mal dans la démarche de Drainville. Il a toujours voulu aller en politique, il a reçu l'appel, il y a répondu... Peu importe la façon dont ça serait produit, je crois que ça n'aurait rien changé.

2/08/2007 9:15 p.m.  

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