June 4, 2005

Tassez-vous, Saint-Gilles débarque !

Quelle nouvelle !
C'est avec plus ou moins de surprise que j'ai appris la démission de Bernard Landry. Il y a quelques semaines, quand Legault et Marois se sont ralliés, j'ai dit à mon père : "Tout ça n'a aucun sens, ça sent le Saint-Gilles". Je faisais évidemment référence au héros national, Gilles Duceppe. Enfin, qu'a-t-il fait pour mériter son titre de héros national ? J'ai beau fouiller toutes ses années en politique, j'analyse, je cherche et je ne trouve rien qui va marquer l'histoire. Est-ce son passage au Parti Marxiste-Léniniste, ses quatre cents questions sur les commandites ? Malgré ces nombreuses heures passées à parcourir les livres d'histoire.et aucune mention de Saint-Gilles. C'est assez pauvre comme "track record"
Vous savez les sauveurs, je n'y crois pas. On a vu, à Québec en 1998, arriver le sauveur du Parti Libéral du Québec. Malheureusement, ça ne s'est pas concrétisé. Charest devait balayer le Québec et plus tard cette année-là, il a perdu son pari. Le Parti Libéral du Canada a également vécu la même situation récemment. Nous avons assisté au couronnement de M. Martin et l'élection qui a suivi fut très décevante. Dans le dernier cas, on doit dire que le Parti Libéral avait été au pouvoir pendant plusieurs années et qu'une crise politique fut très mal gérée. Les couronnements du roi du moment sont très malsains pour la santé démocratique d'un parti politique. Advenant un couronnement de Gilles Duceppe, je vois déjà les militants radicaux qui iront déchirer leurs chemises sur la place publique.
L'arrivée de Gilles Duceppe sur la scène politique provinciale sera bénéfique pour la cause fédéraliste. En analysant le bilan de ce dernier, on voit qu'il n'a rien accompli.. Sa dernière campagne fut médiocre, il n'a fait que surfer sur une vague. Il sera la cause de l'effondrement du Parti Québécois en démontrant qu'ils sont incapables de gérer le Québec efficacement. On en sera débarassé à Ottawa, j'espère sincèrement voir Michel Gauthier reprendre le leadership du Bloc. Il donnera au Parti Libéral du Canada d'aller gagner une quarantaine de sièges au Québec. Il avouait tout récemment, sur les ondes de RDI, que plus de députés bloquistes n'amènerait rien de plus pour le Québec. Pour une fois, je suis tout à partiellement d'accord avec M. Gauthier. Enfin, ça ne ferait que diminuer l'influence du Québec au sein du gouvernement canadien.
Je tiens à féliciter le Très Honorable Jean Chrétien et l'Honorable Stéphane Dion pour la loi sur la clarté. On voit que les séparatistes ont également différents standards pour différentes situations. 76,2% pour diriger un parti n'est pas suffisant mais 50%+1 pour briser le meilleur pays du G8 est suffisant. Il y a là une incohérence troublante.
Jean Chrétien se servait de l'exemple d'assemblées syndicales ou de la dissolution d'un club de chasse et pêche qui requièrent le 2/3 des membres, j'espère que nos leaders fédéralistes sauront utiliser le 76.2% à bon escient. Des questions purement partisanes demandent une majorité plus claire que 76,2% tandis que l'intérêt national ne requiert 50%+1.
Pour terminer, l'autre explication possible sur le départ du chef péquiste est la suivante : on voit là une autre crise de l'ego, gonlé à l'hélium, de Bernard Landry. Rappelez-vous au lendemain de la dernière élection provinciale, il disait qu'il envisageait démissionner dans les prochaines semaines. Il s'est assis et a attendu que sa crisette passe et il a persévéré. La décision de ce soir, cette fois, est irréversible. Landry perdrait le peu de crédibilité qu'il lui reste depuis la mise au jour partielle du scandale d'Oxygène-9, le rapport sur la Gaspésia, les dépassements de coût du métro de Laval et j'en passe.
Je reconnais la dévotion de Bernard Landry à sa cause mais son dévouement a coûté très cher aux Québécois.
Alexandre

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